Prothèse totale du genou

L’arthrose du genou provoque des douleurs qui peuvent apparaître par poussées ou devenir permanentes à la marche. L’évolution en l’absence de traitement entraîne une augmentation progressive des douleurs et un enraidissement de l’articulation, des gonflements. Une déformation de la jambe est aussi souvent constatée.

Le retentissement sur les activités quotidiennes devient de plus en plus handicapant.

Dans un premier temps, un traitement médical est proposé tant que l’usure n’est pas complète : il s’agit de médicaments antalgiques à prendre en comprimés ou d’infiltrations articulaires (injections).

Lorsque le traitement médical ne suffit plus, un traitement par chirurgie peut vous être proposé. Une rééducation par quelques séances de kinésithérapie sera prescrite avant l’intervention.

L’intervention

L’intervention consiste à remplacer les surfaces articulaires du genou qui sont usées : une fois retirées une prothèse est implantée et permet de reproduire le mouvement.

L’anesthésie peut être générale ou locorégionale (rachi-anesthésie). Après avoir retiré les surfaces articulaires malades le chirurgien réalisera des essais avec des implants provisoires. Puis il fixera les implants définitifs soit par impaction soit à l’aide d’une colle spéciale appelée ciment.

Une fois la prothèse en place les structures musculaires et tendineuses sont remises en place en respectant votre anatomie et sans modification.

Après l’intervention

La marche est autorisée immédiatement et même conseillée pour limiter le risque de survenue de phlébite. Il n’y a habituellement pas de nécessite de porter une attelle, seulement une paire de béquilles pour vous soulager les premières semaines.

Le retour à domicile s’envisage après 2 à 3 nuits à la clinique du Diaconat-Fonderie à Mulhouse. Les kinésithérapeutes de la clinique débutent avec vous la marche ainsi que le travail des mouvements du genou (flexion et extension).

Une fois chez vous, la rééducation débute immédiatement au rythme de 4 séances par semaine le premier mois, au cabinet du kinésithérapeute de votre choix.

L’activité en piscine est possible après 1 mois si la cicatrisation cutanée est complète.

Les activités sportives sont autorisées avec la prothèse (ski, golf, vélo, natation…) entre 3 et 6 mois après l’intervention en fonction de la rapidité d’évolution qui varie d’une personne à l’autre.

La durée de vie d’une prothèse est d’environ 15 ans hors complication. En règle générale l’usure ou le descellement n’apparaissent qu’après ce délai et le changement des implants devient nécessaire selon les symptômes dont vous souffrez.

Les risques

Si vous êtes fumeur, l’arrêt du tabac est impératif 1 mois avant l’opération afin de diminuer le risque de survenue d’une complication.

La phlébite et l’embolie pulmonaire font partie des complications et sont prévenues par un traitement anticoagulant qui sera débuté juste après l’intervention. Ce traitement diminue le risque mais n’empêche pas totalement la survenue de la complication.

Comme toute chirurgie il existe un risque d’hématome qui peut nécessiter une réintervention afin de l’évacuer.

De même une infection peut survenir, dans ce cas une nouvelle intervention sera nécessaire et des antibiotiques vous seront prescrits.

La raideur du genou : des adhérences cicatricielles peuvent apparaitre dans le genou et limiter sa mobilité. Si l’apparition est précoce une mobilisation du genou sous anesthésie générale vous sera proposée.

L’algodystrophie est un phénomène inflammatoire et douloureux qui peut durer plusieurs mois. Parfois une raideur ou des douleurs peuvent persister : une prise en charge spécifique vous sera proposée.

Les troubles de la cicatrisation cutanée (pouvant aller jusqu’à la nécrose) peuvent apparaitre et sont plus fréquents chez les fumeurs et les diabétiques. Un arrêt du tabac et un bon contrôle d’un éventuel diabète sont impératifs avant et après toute chirurgie du genou.

Exceptionnellement peuvent survenir une lésion d’un nerf (fibulaire commun) ou d’un vaisseau (artère poplitée), une fracture.