Prothèse totale d’épaule

Pour l’arthrose, l’ostéonécrose ou les maladies inflammatoires il existe des traitements médicaux efficaces. Cependant ils ne sont que suspensifs et perdent parfois en efficacité avec le temps, nécessitant l’utilisation importante d’anti inflammatoires et autres anti-douleurs.

Le but de l’opération est le soulagement de la douleur et la récupération des mobilités pour permettre une utilisation normale du bras.

Comme pour les autres articulations, le remplacement de l’articulation de l’épaule par une prothèse est une solution de choix dont les résultats ont fait leur preuve.

Avant toute chirurgie prothétique, un bilan comprenant radiographies standards et arthroscanner doit être réalisé.

L’intervention

La prothèse d’épaule permet de remplacer les zones d’os et de cartilage qui sont usées par des pièces « artificielles » de même forme.
Une incision est réalisée au niveau de la partie antérieure de l’épaule (voie delto-pectorale) pour permettre d’accéder à l’articulation.

La prothèse totale comporte deux parties : l’implant glénoïdien et la tige surmontée d’une hémisphère. L’hémisphère s’articule avec la glène exactement comme pour une articulation normale : il s’agit d’une prothèse totale d’épaule dite anatomique.

La mise en place d’une prothèse dure 1 à 2 heures.

Après l’intervention

L’hospitalisation qui succède à l’intervention est de 4 à 5 jours.

Ce temps est mis à profit pour débuter la rééducation. Un kinésithérapeute vous lève et vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est progressivement abandonnée. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée chez votre kinésithérapeute ou en centre.

La conduite automobile est envisageable après le 2ème mois.

La reprise du travail survient habituellement après le 3ème mois mais est adaptée en fonction de la profession exercée.

Les activités sportives débutent généralement aux alentours du 4ème mois. Les sports de contact ou de lancer sont déconseillés.

La durée de vie prévisible des prothèses est de 10 à 15 ans.

Risques

Il existe des risques lors de toute chirurgie.

La survenue d’une infection de la prothèse peut nécessiter le changement des implants ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée.

Un hématome peut se former au niveau de l’articulation opérée. En fonction de son importance une évacuation chirurgicale peut s’avérer nécessaire.

Un nerf du plexus brachial qui passe à proximité de l’articulation peut être blessé. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras ou des douleurs secondaires.

Une thrombose veineuse ou phlébite bien que rare peut survenir et nécessiter un traitement anticoagulant pendant quelques semaines. Une mobilisation précoce du bras et de l’avant bras est un bon moyen de prévenir cet événement.

Une raideur peut apparaître si la rééducation est mal conduite. Elle peut également s’intégrer dans un syndrome neuroalgodystrophique. Cette complication d’origine neurologique évolue sur plusieurs mois avant d’aboutir à la guérison.

L’instabilité prothétique (déboitement des deux pièces de la prothèse) nécessite une réduction sous anesthésie. Une immobilisation quelques semaines peut parfois être suffisante. Si cette instabilité persiste ou récidive secondairement, un changement des implants peut être nécessaire.

Ces risques ne sont pas exhaustifs. Votre chirurgien se tient à votre disposition pour les évoquer avec vous de manière plus précise si vous le souhaitez.