Reconstruction du ligament croisé anterieur
La rupture du ligament croisé antérieur suite à une entorse du genou est une lésion fréquente qui peut entraîner des symptômes d’instabilité et des douleurs. En l’absence de traitement et en cas d’instabilité la pratique sportive peut devenir difficile voire impossible.
Secondairement des lésions des ménisques peuvent apparaître voire de l’arthrose à plus long terme.
Le diagnostic et les lésions associées sont diagnostiquées le plus souvent par une IRM du genou. Une rééducation avant l’opération est souvent nécessaire pour regagner les mouvements de flexion-extension et renforcer le muscle quadriceps, moteur du genou.
L’intervention
La réparation du ligament croisé antérieur se fait sous arthroscopie et la plupart du temps en ambulatoire.
Plusieurs techniques existent, les chirurgiens du cabinet d’Orthopédie du Charles X utilisent dans la majorité des cas une technique avec prélèvement des tendons ischio-jambiers (DIDT) pour reconstruire le nouveau ligament.
Des tunnels osseux sont ensuite réalisés sous arthroscopie pour fixer le nouveau transplant avec des vis ou agrafes qui ne seront plus retirés par la suite.
En cas de lésion méniscale associée, elle pourra être traitée dans le même temps, toujours sous arthroscopie (suture ou résection méniscale).
Après l’intervention
Un traitement anticoagulant pourra vous être prescrit pour limiter le risque de thrombose veineuse des membres inférieurs, selon vos antécédents.
L’appui sur la jambe opérée est autorisé immédiatement avec une attelle de genou pour se déplacer pendant 2 semaines.
La rééducation démarre immédiatement pour entretenir les mouvements de votre genou, au rythme de 3 à 4 séances par semaine. Un protocole précis vous sera remis à communiquer à votre kinésithérapeute.
De même, la reprise des activités sportives sera soumise à un délai de cicatrisation du nouveau ligament, selon votre pratique habituelle. Toute reprise trop précoce expose à une rupture du transplant.
Complications
Comme toute chirurgie il existe un risque d’hématome qui nécessite rarement une nouvelle intervention.
L’infection reste rare en arthroscopie mais peut nécessiter un lavage chirurgical et une antibiothérapie. La thrombose veineuse peut survenir en dépit d’un traitement anticoagulant.
Plus rarement peuvent survenir une raideur du genou surtout si la rééducation n’est pas bien suivie ou une algodystrophie. Les lésions des nerfs, des vaisseaux et le syndrome des loges sont exceptionnelles.